Depuis une dizaine d’années, les tableaux interactifs sont de plus en plus présents dans les écoles. Parfois source d’angoisse pour les enseignants, il s’agit pourtant d’un outil qui peut s’avérer extrêmement puissant une fois qu’on en a cerné les capacités.
En réalité, le tableau blanc n’est jamais qu’un grand écran pour l’ordinateur qui y est connecté, le stylet faisant office de souris : vous pouvez surfer sur Internet, ouvrir Word…, rien de bien sorcier. Là où le TBI devient un outil vraiment innovant, plus qu’un simple projecteur (ce qui est déjà beaucoup !), c’est dès lors qu’on utilise un logiciel spécifique aux tableaux blancs.
Le matériel dont je dispose au quotidien est un tableau blanc Promethean, ce qui m’a naturellement porté dans la préparation de mes leçons à l’usage du logiciel ActivInspire que propose gratuitement la firme.
Si vous vous demandez à quel point il peut être intéressant de vous arranger pour obtenir des heures dans un local équipé ou de faire acheter un tel équipement, voici un petit argumentaire qui pourrait vous guider dans votre réflexion (je passe l’attrait de la nouveauté pour les élèves, celui-ci ne durant qu’un temps) :
- La surface d’écriture proposée par un TBI reste sans conteste moins grande que celle d’un tableau noir classique, surtout par rapport à un triptyque. Cela demande parfois de revoir certaines habitudes et empêche de laisser constamment sous les yeux des élèves un rappel grammatical par exemple. Certains professeurs résolvent ce problème en demandant à conserver un petit tableau noir à côté du TBI.
- Même si l’installation en est relativement simple, il reste clair qu’un TBI est un outil informatique, avec les aléas que comporte ce genre d’équipements.
- Bien que cela soit techniquement possible, il est assez complexe d’envoyer plusieurs élèves au tableau (j’avais par exemple l’habitude d’envoyer quatre élèves au tableau pour la correction de certains exercices, ce qui n’est plus possible).
- Il faut avoir conscience que la plupart des TBI fonctionnent à l’aide d’un projecteur, et les soucis de luminosité qui y sont liés peuvent donc survenir. Cela doit rester un point important de la réflexion AVANT l’installation du matériel.
- Coquetterie d’enseignant : il faut reconnaître qu’il n’est pas possible de conserver une aussi belle écriture au stylet qu’à la craie.
- Plus besoin de matériel tel que craies, éponges…
- Le TBI est un projecteur multimédia : il est donc possible d’y afficher des images en couleurs (pratiques pour compenser les photocopies en noir et blanc), de diffuser de l’audio, de la vidéo.
- Le point précédent implique aussi une plus grande interactivité : il est désormais possible de diffuser un extrait vidéo de quelques secondes, quelques minutes, ce qui demandait auparavant d’obtenir un local spécifique, etc.
- Il est possible de modifier la couleur des mots d’un texte après écriture de celui-ci (forcément impossible à la craie), de souligner, surligner, flécher, déplacer… L’ordre des mots en latin devient plus « palpable » quand on peut visuellement déplacer ceux-ci.
- La transpositon « tableau – cahier » est plus simple pour les élèves puisqu’on peut aisément afficher la feuille de cours immédiatement sur le TBI.
- Tout tableau composé avec le TBI peut être enregistré, et même envoyé par mail par exemple. On peut donc le récupérer lors d’une leçon ultérieure ou l’exploiter ensuite avec une autre classe, sans difficulté.
- Si l’installation se fait correctement, la plupart des TBI sont normalement connectés à Internet : il y a donc constamment un accès au web dans le local. Vous parlez du Colisée sans que cela n’ait été prévu ? Vous pouvez immédiatement en retrouver et en afficher l’image.
Mes préparations ActivInspire sont toujours associées à du contenu de cours. Lorsqu’elles existent, vous pouvez donc les retrouver dans les ressources disponibles de chaque leçon présentée sur le site.